
Lorsque l’idée de parcourir le globe nous est venue, début 2018, nous n’avions quasiment aucune épargne. Or, sans argent, pas de périple. Vaccins, visas, équipement, transports, hébergement, visites de monuments : il vaut mieux prévoir large son budget de tour du monde, quitte à rentrer avec un matelas de sécurité.
[Article mis à jour le 13 mai 2021]
Sommaire :
– Bien cerner son train de vie
– Notre budget par pays
– Nos principaux postes de dépenses
– Attention aux frais bancaires
Commençons par la bonne nouvelle : dans la plupart des pays du globe, le coût de la vie est beaucoup moins élevé qu’en France. En Asie du Sud-Est, par exemple, on peut se loger et manger convenablement à deux pour une trentaine d’euros par jour.
Forcément, la situation varie énormément d’une destination à l’autre. Si vous voyagez en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou au Japon, vous dépenserez sensiblement autant que dans l’hexagone. Et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, un road-trip en Chine est lui aussi assez onéreux.
Le choix de notre parcours est donc lié à nos envies… mais aussi à notre budget ! D’autant plus que nous ne travaillons pas pendant notre périple : il nous faut vivre uniquement des économies que nous avons pu constituer avant notre départ.
Bien cerner son train de vie
L’autre élément déterminant pour définir son budget de tour du monde, c’est le mode de vie ! Et à la lecture des témoignages de celles et ceux qui l’ont déjà fait, nous avons recensé des profils bien distincts.
Il y a ceux qui veulent voyager confortablement, qui voient leur périple comme de vraies longues vacances. Ils prennent assez souvent l’avion, mangent au restaurant tous les jours et choisissent des hôtels de qualité. Ce sont les moins nombreux, car ce mode de vie fait vite monter l’addition ! Surtout, de notre point de vue, il ne permet pas de réellement découvrir la réalité des pays. Nous écartons immédiatement cette éventualité.
Il y a ensuite l’extrême opposé : ceux qui se satisfont du strict minimum et limitent leurs dépenses à l’indispensable. Ils font de l’auto-stop, dorment dans des dortoirs ou sous une tente, mangent sur le pouce. Une vision à la fois très romanesque, mais aussi très téméraire du voyage. Elle peut se dérouler à merveille, être source de formidables rencontres, mais aussi se solder par d’importantes déconvenues et entraîner un retour précipité en France. Nous ne prendrons pas ce risque.
Nous nous retrouvons dans un 3e profil : ceux qui font le choix de la simplicité et de l’authentique, tout en veillant à avoir une bonne qualité de vie et à s’autoriser certains plaisirs. Des voyageurs de « classes moyennes » en quelques sortes.
Ceux-là prennent en priorité les transports collectifs, mangent à des stands de rue ou dans de petits restaurants locaux. Ils optent pour des hôtels sans fioriture mais suffisamment confortables pour s’assurer une bonne nuit de sommeil. Et, quand ils fatiguent ou ont un petit coup de blues, ils s’autorisent une entorse, en réservant une nuit dans un hôtel plus chic, en se faisant une bonne table ou en rentrant en taxi. Ceux-là, c’est nous !
Notre budget par pays
Notre profil établi, nous avons entamé un travail de fourmi – oui, de fourmi, voire même de fourmi maniaque – en regardant le coût de cette vie « moyenne gamme » pour chaque pays que nous souhaitions traverser. Pour un premier défrichage, nous vous recommandons le site À Contresens, qui a recensé par pays les dépenses de centaines de voyageurs. Nous avons complété ces données en regardant le prix moyen des chambres d’hôtels sur Booking et en lisant les blogs de voyage de nombreux routards et globe-trotter.
Nous avons ensuite pris en compte la réalité de notre tour du monde. Par exemple, nous avons prévu un peu plus large que la normale pour l’Inde, notre premier pays, pensant que nous aurions besoin d’un peu de temps pour bien calibrer nos dépenses sur notre nouveau mode de vie. Il en a été de même pour la Thaïlande, sachant que les parents de Matthieu et deux amies viendraient nous rejoindre pour fêter Noël et le Jour de l’An, ou encore pour l’Argentine, notre dernière étape.
C’est ainsi que nous avons déterminé un budget par jour et par personne pour chaque pays, le plus fidèle possible à nos attentes :
- Inde : 25 € prévus / 25,2 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Indonésie : 24 € prévus / 24,1 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Birmanie : 21 € prévus / 20,8 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Thaïlande : 26 € prévus / 29 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Laos : 18 € prévus / 19,1 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Cambodge : 19 € prévus / 20,8 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Vietnam : 19 € prévus / 17,8 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Japon : 53 € prévus / 55,5 € dépensés
Lire notre bilan budgétaire - Mexique : 29 € prévus / 28,6 € dépensés
- Colombie : 26,5 € prévus / 28,4 € dépensés
- Pérou : 25 € prévus / 26,15 € dépensés
- Bolivie : 24 € prévus / 23 € dépensés
- Paraguay : 24 € prévus / 22,9 € dépensés
- Brésil : 30 € prévus / 28,2 € dépensés
Puis nous avons estimé le montant des quelques billets d’avion nécessaires, des vaccins et du reste des préparatifs. Et on a additionné le tout pour définir notre budget de tour du monde.
Nos principaux postes de dépenses
15.500 € par personne. C’était le montant initial de notre budget de tour du monde pour treize pays traversés en 380 jours. Dont :
- 10.300 € de vie quotidienne : hébergement, transports, nourriture, loisirs.
- 2.400 € de billets d’avion.
- 1.800 € d’équipement, vaccins et visas.
- 1.000 € d’extras pour Noël, le Jour de l’an, les anniversaires et se faire plaisir quand on en a envie 😉
Mais comme un tour du monde ne se déroule jamais comme prévu… Nous avons décidé d’allonger notre parcours et donc de rallonger notre budget. Nous avons finalement dépensé 18.500 euros par personne pour 484 jours de voyage. On vous détaillera tout ça prochainement, dans un article bilan !
Par prudence, nous avions prévu en complément un peu d’argent de côté pour le retour, histoire de ne pas rentrer sur la paille. Une enveloppe qui peut aussi servir en cas de coup dur durant notre périple (nous n’avons puisé dedans qu’une fois : pour payer le vol Tokyo>Paris que nous avons été contraints de prendre en raison de la crise du covid en avril 2020).
Attention aux frais bancaires !
C’est bête à dire, mais le budget d’un tour du monde dépend aussi… du choix de sa banque. Elles appliquent souvent des frais considérables pour les paiements et les retraits d’argent à l’étranger. On peut vite se voir facturer 5 ou 6 euros par opération ! Cela impacte alors lourdement le budget.
Le bon réflexe avant le départ, c’est de souscrire à une banque en ligne. Nous avons passé des heures à comparer toutes les offres. Nous avons aussi demandé conseil à d’autres voyageurs. Finalement, nous avons choisi N26.
Les 4 raisons pour lesquelles on a choisi N26 :
Sa simplicité. Un tour du monde, c’est déjà des tonnes de paperasses. On ne voulait pas en rajouter ! Les démarches d’ouverture de compte chez N26 sont beaucoup plus simples que chez les autres banques en ligne. Ça nous a pris moins de 5 minutes. Il n’y a pas besoin de feuille de paye ou d’apport minimum. On doit juste scanner sa pièce d’identité. Et 48h après, on avait déjà reçu notre carte.
Ses tarifs très bas. Chez N26, il n’y a aucun frais de paiement et aucun frais de retrait quel que soit le pays où on se trouve. Les taux de change se sont par ailleurs toujours révélés à notre avantage. On ne paye au final que le montant de sa formule de compte : la formule de base est gratuite, la carte Black (N26 You) est à 9,99€ par mois et la carte Métal est à 16,99€ par mois.
Sa modernité. L’application N26 s’est révélée ultra pratique. D’un clic, on peut bloquer temporairement sa carte bancaire si on ne la retrouve plus (et la débloquer dès qu’on l’a retrouvée), tout comme on peut changer de code PIN. On peut aussi augmenter ou baisser comme on veut les plafonds de paiement et de retrait : cela nous a été très utile quand nous avons dû acheter des billets d’avion en dernière minute. On peut aussi classer ses dépenses avec des hashtags (nous faisons par exemple un hashtag par pays pour savoir précisément combien on y a dépensé).
Sa disponibilité. Et ça, c’est sûrement le plus important ! Un tour du monde, c’est parfois des galères. On tenait à avoir une banque dont le service client est réactif, efficace et francophone. C’est le cas chez N26 : il nous a immédiatement aidé chaque fois que nous avons fait appel à lui. Et là encore, aucun frais : la discussion se fait en direct via l’application mobile, nul besoin d’appeler un numéro surtaxé, un WiFi suffit.
Bref, avec le recul de nos dix-sept mois de voyage, on est très satisfait et heureux d’avoir fait ce choix !
Pour en savoir plus sur les formules de compte chez N26, c’est ici (il ne s’agit pas d’un lien affilié et on ne vous propose pas d’offre de parrainage : à chacun de choisir sa banque comme il l’entend 😉).
Un commentaire sur “Quel budget pour notre tour du monde ?”