
Nous quittons la douce Vientiane pour découvrir le sud du pays. Première étape : la fameuse “boucle de Thakhek” : un parcours de trois jours en scooter dans des vallées isolées, à la découverte de la vie rurale et de magnifiques paysages naturels.
[Récit de notre parcours sur la boucle de Thakhek du 20 au 24 janvier 2020.]
Pour loger à Thakhek, nous vous recommandons le KGB 2, moins couru que le Thakhek Travel Lodge et situé à deux pas de la gare routière. Possibilité d'y louer un scooter à petit prix pour faire la boucle.
Un peu comme l’Italie, le Laos a la forme d’une botte. Mais tandis que la première est posée sur la Mer Méditerranée et ainsi ouverte sur le monde, le second est totalement enclavé. Au Nord, c’est la Chine, on vous en a déjà parlé. Au Sud, c’est le Cambodge, nous vous en parlerons bientôt. Surtout, à l’Est et à l’Ouest, il y a la Thaïlande et le Vietnam, fiers et conquérants, qui prennent si étroitement en étau leur petit voisin que le centre du Laos ne dépasse pas les 100 km de large.
Depuis quinze jours que nous sommes dans le pays, nos pas nous ramènent ainsi inlassablement vers la frontière. Et c’est encore la frontière qu’il nous faut longer pendant huit heures, sur la Route 13, l’unique nationale nord-sud, pour rejoindre la boucle de Thakhek, prochaine étape de notre itinéraire.

Motos sur le toit
Pour ce long trajet, nous avons troqué l’habituel minibus contre un grand bus. Ambiance sièges crasseux et tôle bruyante, mais avec des passagers laotiens comme toujours sympathiques, qui saisissent la moindre occasion pour faire connaissance et dont les plus âgés font tomber la barrière de la langue en se remémorant leurs enseignements du français.
Si nous partîmes légers et peu nombreux de Vientiane, nous finîmes lourds et serrés les uns aux autres. Entre temps, nous aurons marqué l’arrêt dans nombre de villages et chargé toutes sortes de marchandises. Jusqu’à hisser sur le toit des motos, maladroitement arnachées en l’absence de rampe : on les entendra aller et venir au-dessus de nos têtes, on pensera plusieurs fois les avoir vu chuter, notre chauffeur grimpant alors par la fenêtre pour les compter du doigt, se rassurer et ajouter des cordes.
On perd ainsi deux bonnes heures. Ou plutôt on gagne deux heures de discussion et d’observation du paysage. Nous arrivons finalement juste avant la nuit, dans la gare routière gigantesque mais déserte de Thakhek.
Bienvenue au KGB !
Nous avons repéré un petit hôtel sur Google Maps à une minute à pied : cela nous épargne le prix d’un tuk-tuk pour rejoindre le centre-ville. Il s’appelle le KGB 2, ça ne s’invente pas ! Il vient juste d’ouvrir et ça se voit. D’abord parce que nous sommes seuls, en dehors d’un autre couple de Français tout juste débarqué au Laos et qui parait perdu. Ensuite parce que le personnel est en plein rodage : il semble en permanence dépassé ; toute question qui lui est posée nécessite une longue concertation et aboutit souvent à une réponse hasardeuse.

Mais, franchement, on s’en moque. Ce chalet en bois, avec de vastes chambres doubles donnant sur un lac : quel cachet ! Aucun doute qu’il sera rempli de routards dans quelques mois. Et puis, si la cuisine n’est pas encore aménagée, le frigo à bières est déjà en place. Comment ne pas apprécier les dernières lueurs du jour quand on a en main une Beerlao bien fraîche ?
Cet hôtel, on ne va pas s’y attarder : il n’est que notre point de départ (et notre point d’arrivée). Demain matin, soit dans quelques heures, on prend la route. À deux-roues, cette fois. Nous sommes ici pour faire la fameuse “boucle de Thakhek”, un itinéraire en scooter entre massifs karstiques et plaines isolées qui est devenu en quinze ans un “incontournable” des backpackers qui visitent le Laos. Ceux qui l’empruntent se sont même inventé un surnom : les “loopers”.
Un itinéraire dessiné par des routards
On l’a déjà dit sur ce blog : on ne l’aime pas, le mot “incontournable”. Il nous fait craindre que la beauté des lieux soit écrasée par la horde touristique. Mais rappelez-vous : nous sommes au Laos. Un pays qui n’accueille que quelques milliers d’Occidentaux chaque semaine. Et nous sommes à présent mi-janvier, la plupart des gens a repris le chemin du travail. C’était déjà calme à Louang Prabang, alors ce n’est pas à Thakhek qu’on risque d’être bousculé.
La boucle de Thakhek a été dessinée au début des années 2000 par des routards tombés amoureux des alentours. Il faut dire que la route est belle et qu’on y trouve quelques perles qui méritent la halte. Au début, les voyageurs se passaient le mot de bouche à oreille. Puis de blog en blog.

À présent, les autorités et les quelques hôtels du coin l’ont institutionnalisée, conscients du potentiel touristique qu’ils peuvent en tirer : la chaussée a été rénovée et des panneaux de signalisation disposés à la plupart des carrefours. Pas besoin, donc, d’être un aventurier téméraire pour se lancer. C’est une « piste verte », niveau débutant, elle est on ne peut plus facile d’accès.
400 kilomètres en trois jours
On parcourt les 400 km de la boucle de Thakhek en trois à quatre jours – et donc deux à trois nuits d’étape – selon ce qu’on choisit de voir et l’allure à laquelle on roule. Le plus marquant est la grotte de Kong Lor, l’une des plus longues du Laos, dans laquelle coule une rivière. Elle vaut à elle seule de faire la boucle.
Mais il y a aussi quelques autres cavités qui peuvent valoir le coup d’oeil, quelques rivières où faire trempette, un superbe lac créé par la construction d’un barrage (oui, encore un barrage…) et des points de vue audacieusement perchés sur les rochers. Le tout donne une très belle balade, charmante, apaisante, nonchalente, comme le Laos sait si bien l’être.
Le seul défaut de cette boucle, et il est de taille, ce sont les 70 km de route nationale par laquelle elle se termine. La Route 13 que nous avons pris en bus. Celle qui longe la frontière et est donc très empruntée par les camions. Tous les témoignages de routards disent la même chose : “Quel dommage de finir la boucle par cette route !” On a d’abord pensé ajuster l’itinéraire pour la contourner, mais il n’y a pas d’alternative, sauf à rebrousser chemin.

La boucle de Thakhek est plus belle à l’envers !
On s’est alors rendu compte qu’il y avait une solution toute bête : faire la boucle de Thakhek à l’envers. Commencer par la nationale, et ensuite profiter des petites routes sinueuses et agréables. C’est con, hein, comme solution ? Tellement qu’on a failli ne pas y penser. De la quarantaine de voyageurs que nous croiserons pendant ces trois jours, nous serons les seuls à avoir fait ce choix qui se révèlera pourtant être le bon.
On décide de prendre le scooter directement à notre hôtel – il se fournit chez Wang Wang Motor Rental, le loueur réputé le plus sérieux de la ville. On le conduira une heure chacun : ça limitera la fatigue et ça nous permettra de profiter à tour de rôle du paysage. En Thaïlande, on s’était rôdé avec une boite automatique, cette fois ce sera une manuelle. C’est un peu contraignant de devoir passer les vitesses à coup de pédale, mais c’est bien plus pratique pour grimper les côtes. Et en plus, c’est moins cher : 6 euros la journée, car tout le monde demande une automatique et toutes les manuelles restent en rade…
On se met un instant en mode “papa” pour vous rappeler que, s’il est très simple de louer un scooter en Asie du Sud-Est (aucun justificatif n’est démandé, pas même le permis), il vaut mieux s’informer avant sur la législation locale et s’assurer d’avoir une bonne assurance. Sinon, en cas d’accident, tout est pour votre pomme. On va d’ailleurs prendre notre première belle gamelle sur cette boucle, mais ça on vous le racontera en suivant. C’est bon, vous avez vos casques ? Alors on se met en route.
À scooter sur la Route 8
Il est 10 heures du matin quand on se lance sur la nationale. Par chance, le réservoir est plein – les scooters sont généralement loués à vide en Asie, charge au conducteur d’aller à la pompe : encore quelques euros d’économisés pour nous. On passe les cinq premiers kilomètres… Les dix… Les vingt… Quelle monotone et quelconque ligne droite ! Elle n’encourage qu’à une chose : pousser sur l’accélérateur pour en être plus vite débarassé. Par chance, il y a peu de poids-lourds à cette heure, bien espacés, on les double sans trop de frayeur.

Au bout d’une heure, petite pause café. Au bout de deux, on voit enfin le bout : Vieng Kham, qui marque la bifurcation de la Route 8, l’entrée dans les terres, le vrai “début” de la boucle de Thakhek lorsqu’on la prend à l’envers. On déjeune dans une gargotte où sont déjà attablés deux motards qui terminent leur parcours (qu’ils ont fait à l’endroit, eux, vous suivez ?). On s’adresse un salut de la tête amical, du genre des bikers virils qui partagent l’amour de l’asphalte et des tatouages. Et c’est reparti !
Dès le début de la Route 8, l’ambiance change. Les bâtiments s’effacent. Des champs puis la forêt prennent la suite. On commence à réaliser qu’on a pénétré dans un autre Laos, celui du Sud, bien distinct du Laos du Nord. L’air est plus chaud et plus sec. Le ciel d’un bleu sans tâche. La végétation davantage dorée par le soleil. La terre sablonneuse et ocre. Les reliefs sont toujours là, mais moins hauts, moins massifs. Plutôt un enchaînement de collines édentées.
Pics karstiques et ceinture verte
En revanche, c’est toujours le règne du karst, brutal et incisif. À chaque virage, le gris acier des pics émmerge du vert rond des arbres dans un contraste saisissant. Il nous décide à un arrêt au premier belvédère venu : le “Rock Viewpoint”, l’endroit où la vue est la plus dégagée.
Ici on est loin de l’esprit roots du Laos. L’installation est neuve et design, signe de l’expansion du tourisme sur la boucle de Thakhek : un café, une terrasse panoramique, une boutique de souvenirs et un accrobranches. Entre les arrêtes de roche, on aperçoit les câbles tendus des tyroliennes. Ils sont heureusement suffisamment discrets pour ne pas gâcher la carte postale.

Le “Rock Viewpoint” marque aussi le col. Une fois dépassé, ce n’est plus qu’une belle descente en lacets. Dans ce creux, la forêt est plus touffue. Les branches forment des arches au dessus du bitume. On entend des oiseaux bruyants. On s’attend presque à voir déboucher un singe ou un serpent sur la chaussée. Cette ceinture verte protège le pays Khammouane, vallée isolée du centre du Laos que l’orée dévoile à présent à nos yeux. Et quelle belle surprise : nous voici encore dans un nouvel univers.
Plongée dans le Grand Ouest
Le pays Khammouane, tel qu’on le découvre en ce début d’après-midi de janvier, c’est une immense plaine aride aux airs de Grand Ouest américain. La végétation est entièrement déséchée. Les débris de paille sont balayés par le vent. Quelques troupeaux de vaches cherchent désespérément de quoi pâturer. En une poignée de minutes, l’aprêté de l’air nous désèche la gorge, nous obligeant à stopper pour saisir notre gourde.
Devant nous, la route redevient rectiligne jusqu’à l’horizon. Son goudron est rendu vaporeux par la chaleur. Elle est encadrée de gigantesques pilones électriques dont on ne comprend pas ce qu’ils font là… puisqu’il n’y a rien ni personne. Quelques barraquements en bois sont en voie d’effondrement. On s’attend à ce qu’un vieux en sorte en jouant un air d’harmonica. C’est un décor de cinéma digne de la scène finale de Seven. Aussi hostile que captivant.
On trace à nouveau, seuls sur ce trait bitumeux. Mais pas comme on traçait sur la nationale : cette fois, on en prend plein les yeux, on apprécie. Au bout de quelques kilomètres, la vie refait son apparition.

Tout droit jusqu’au cul-de-sac
Nous ralentissons à l’approche d’une école. Des dizaines d’enfants et d’ados sortent de la classe. Ils s’engagent à nos côtés, à scooter ou à vélo. Des mains s’agitent pour nous saluer. Des “bonjour” et des sourires sont lancés à notre passage. On retrouve l’hospitalité lao. Cette joyeuse troupe s’éparpille ensuite dans les chemins, chacun retourne à son hameau, aux quatre coins de la vallée.
Nous, nous continuons tout droit. Notre destination est au bout de cette route en cul-de-sac : le village de Kong Lor, où nous passerons notre première nuit sur la boucle de Thakhek, et sa grotte, que nous visiterons demain.
Bientôt, il n’y a plus au sol que de la caillasse. Impossible de dépasser les 20 km/h. On maintient tant bien que mal la roue avant dans le sillon creusé par les précédents scooters. L’équilibre est précaire, la fatigue commence à se faire sentir dans les bras, mais notre but est en vue.

Chambre avec vue
Nous apercevons les champs avant les demeures : des rangées vertes de centaines de plants aux feuilles épaisses et grasses. Kong Lor compte une cinquantaine de familles qui vivent dans leur immense majorité de la culture du tabac.
Nous nous arrêtons à la première maison à l’entrée du village : chez Chantha. Un panneau indique qu’elle fait chambres d’hôtes. La terrasse est vide, de nombreux volets sont clos, mais on voit de la lumière à l’intérieur. Alors on passe la porte. Une femme nous accueille derrière un comptoir, le regard bienveillant.
“Avez-vous une chambre de libre ? Quel est le prix ?” La réponse est invariablement la même depuis notre arrivée au Laos : “Oui, c’est 800 kips (8 euros) la nuit”. On demande à la voir ; on est comme toujours satisfait. Celle-ci a une vue magnifique sur les plantations.

Tabac à sécher
Kong Lor a été bâti à l’extrémité sud de la vallée, à l’ombre d’une montagne qui apporte à la population un peu de fraîcheur. On profite de la fin d’après-midi pour parcourir ses rues. Les habitants sont encore au travail, certains irriguent un champ, d’autres réparent une façade.
On s’attarde devant de grandes tours en terre et en chaume. Elles font peut-être dix mètres de haut et sont dépourvues de fenêtres. On remarque à leur pied une petite entrée, avec une échelle en bois qui dessert les étages. On pense à des greniers, puis on aperçoit ce qui ressemble à la dalle d’un foyer noirci par le feu. Plus de doute : ce sont des fumoirs, les paysans y font sécher les feuilles de tabac.
C’est aussi l’heure pour les femmes et les enfants d’aller se laver à la rivière, la Nam Hinboun, qui serpente le long des falaises. On remonte son lit en partie asséché, jusqu’à n’être plus qu’à quelques dizaines de mètres de la grotte. L’eau disparaît ensuite dans l’obscurité. Nous attendrons demain pour aller plus loin.
Kong Lor, la grotte redécouverte
Réveil à l’aube, au son des coqs. La maîtresse de maison nous sert une copieuse soupe de riz et nous nous mettons en chemin. À l’entrée de la grotte, une poignée de bateliers attend des touristes qui ne viennent pas : la boucle de Thakhek est calme cette semaine, tout le monde n’a pas de quoi travailler.

Un homme nous prend en charge. Pas besoin de négocier le prix, il est fixe et affiché. Il nous donne deux gilets de sauvetages et des sandales en caoutchouc : “L’eau est basse, il vous faudra à un moment pousser la barque”, prévient-il. Il nous propose aussi des frontales ; nous préférons utiliser les nôtres. On accède à pied sous la cavité pour rejoindre son embarcation. La lumière disparaît aussitôt, comme si nous venions de souffler une bougie. La température baisse de moitié.
La grotte de Kong Lor a cette double particularité de se parcourir en barque et de ne pas être éclairée. Elle est aussi très longue : 7,5 km. Il faut une quarantaine de minutes pour atteindre la sortie. Elle fût utilisée comme refuge par ceux qui s’opposaient à la montée du communisme. Elle est ensuite tombée dans l’oubli. Cela ne fait qu’une dizaine d’années qu’on la traverse à nouveau, remise au goût du jour par la boucle de Thakhek et grâce au soutien financier d’une région française : Auvergne Rhône-Alpes (c’était avant que Laurent Wauquiez en prenne la tête).
7,5km sous terre… et dans le noir
Si, à la saison haute, les bateaux se suivent parfois en file indienne, rompant tout sentiment d’isolement, ce matin nous sommes presque seuls à l’intérieur. Au bout de quelques dizaines de mètres, nous n’apercevons plus la moindre lueur, ni devant, ni derrière. L’unique son qui résonne est celui de notre moteur.
Avec le fin faisceau de nos frontales, nous essayons de percevoir les lieux. Mais impossible d’éclairer l’ensemble de la cavité : elle est bien trop vaste, presque cent mètres de haut. On s’inquiète de ce qui nous entoure, de ce qui peut loger dans la pénombre : batraciens, serpents, chauve-souris… Quoi d’autre encore ?

De temps en temps la coque se frotte à une masse dont on se demande si c’est elle ou nous qui bougeons. Sans qu’on s’y attende, sans qu’on le perçoive, le tunnel a tellement rétréci que nos épaules frôlent les murs et qu’on sursaute. On lève alors les yeux en imaginant les millions de tonnes de pierre qui forment la montagne au-dessus de nos têtes.
Lâcher prise ou stresser
Dans cette immensité, dans ce silence, dans cette froideur, dans ce noir qui étouffe tout, on ne sait plus très bien où l’on est et où l’on va. On perd l’usage de ses sens. Une minute paraît une heure. Dix mètres en font cent. On en vient à douter de ressortir. On a l’impression d’être aspiré dans les entrailles de la terre, de s’enterrer vivant.
Cela ne se filme pas. Cela ne se photographie pas. Ce n’est pas vraiment beau à voir, puisqu’on en voit si peu. Mais c’est une expérience captivante, déroutante, terriblement oppressante aussi si on ne lâche pas prise en admettant qu’ici bas on ne maîtrise plus rien.
À mi-parcours, un halo de lumière apparaît. On accoste. Notre guide reste lui sur le bateau avec la promesse de nous reprendre. On marche alors quinze minutes, cette fois dans des salles éclairées. C’est à cet instant qu’on prend la mesure de la splendeur de la grotte. Devant nous, des centaines de stalactites et de stalagmites de calcaire, oeuvres de millions d’années de ruissellement. Vision lunaire et poétique. Un temps de pure contemplation avant de repartir sur les flots.

Autre versant, autre monde
Au septième kilomètre, alors qu’on s’est enfin accoutumé à ce monde nocturne, une trouée apparaît face à nous. C’est la vallée de l’autre versant de la montagne. Notre destination. C’est là que l’eau est trop basse pour nous porter, que nous y plongeons les pieds à l’aveugle, qu’elle nous glace les cuisses, le temps que nous poussions la barque entre les rochers.
L’obstacle franchi, il ne nous faut que cinq minutes pour atteindre le dehors. On plisse les yeux agressés par la lueur du jour. On cherche à retrouver nos repères. Ce sont d’abord les troncs raides des arbres que l’on distingue. Puis les feuilles qui dansent au vent. Enfin, on ressent le réconfort de la chaleur. Soulagement.
Quel monde nouveau allons-nous découvrir ici ? Terminerons-nous la boucle de Thakhek ? Et qu’en est-il de notre gamelle en scooter ? Réponse dans le prochain article !

Nos coups de coeur
Dormir à Thakhek. On nous avait recommandé le Thakhek Travel Lodge car “tous les loopers y séjournent”. Nous n’y sommes donc pas allés 🙂 Et on s’en porte bien ! Le KGB 2, près de la gare routière, était plus pratique, moins cher et très confortable (les chambres doubles comme les dortoirs). Sans compter que le scooter que nous a loué la gérante s’est révélé d’excellente qualité : il a monté les côtes comme personne et il n’a jamais crevé. Ce fût donc un excellent « camp de base » pour réaliser la boucle de Thakhek.
Dormir à Kong Lor. On a beaucoup aimé la Chantha Guesthouse, à l’entrée du village. La chambre double était spacieuse et propre, avec salle de bain privative (eau chaude !) et vue sur les plantations de tabac. Elle nous a coûté 8 euros à deux, petit déjeuner inclus.
Très beau récit ! Hâte de lire la suite. Quand vous dites qu’il faisait tout noir dans la grotte, rassurez-moi vous aviez allumé vos lampes frontales quand même ? Je pensais que les nuits dans les auberges de jeunesse coutaient moins chères que 8€ ! Je me rappelle avoir dormi pour 3€ au Pérou et 5€ en Bolivie.
Bonjour Romain !
8€ est le prix pour une chambre double avec salle de bain privative (et souvent le petit dej inclus). On peut bien entendu trouver des dortoirs à moins de 5€ par personne (mais, à deux, autant prendre du coup une chambre double… ça revient au même prix et le confort est meilleur 🙂 )
Pour la grotte, à chacun de choisir s’il allume ou non sa frontale, et s’il le fait tout le trajet ou juste quelques minutes 😉
C’est vrai qu’il s’agissait de nuit en dortoir pour mon cas. Ce n’est effectivement pas cher 8€ pour une chambre double avec salle de bain privative et mieux vaut être confortable quand le prix est dérisoire.
Dans le noir total, comment fait-il pour se diriger ?
Que de suspens…c’est toujours un grand plaisir de vous suivre👍👏✌(vivement la suite et fin de vos aventures au Laos)
🙂
La suite, en suivant !!!
Viiite , la suite !!!! ;o)
😀