Bon vent de Vientiane !

Fresque socialiste

Capitale méconnue du Laos, Vientiane coule des jours heureux au bord du Mékong, face à la Thaïlande. Celle qui ressemblerait à une petite ville de province n’en est pas moins le siège du pouvoir. Une ville administrative mais vivante, entre bâtiments officiels, piscine municipale et cours de fitness.

[Souvenirs de notre séjour à Vientiane les 18 et 19 janvier 2020]

Le voyage en bus devait durer toute la nuit. Il s’achève avant la percée des premiers rayons du soleil. Nous découvrons donc Vientiane encore plongée dans le noir. La gare routière en bordure de la ville nous oblige à prendre un taxi collectif avec trois autres voyageuses européennes.

Les visages sont fermés. Les yeux à peine ouverts. Le trajet fut tellement agréable que tout le monde est encore au pays des rêves. Finalement, elles ne sont pas si terribles ces routes laotiennes. Un peu longues. Un peu sinueuses, certes. Mais pas aussi cabossées ou irrégulières qu’en Albanie où nous avions eu quelques frayeurs en 2018.

Ne généralisons pas pour autant le relatif bon état des routes laotiennes : nous venons de relier Louang Prabang à Vientiane soit la ville la plus touristique du pays à la capitale. Autant dire que nous sommes arrivés par la route princière, le fleuron de ce qui doit se faire de mieux au Laos.

Lever du soleil sur Vientiane

Levés avant le soleil et les habitants de Vientiane

Nous voilà donc dans la capitale ! Réveillés avant les Laotiens, nous investissons leur ville sans coup férir. Le van nous dépose au bout d’une rue où Matthieu a repéré quelques hôtel depuis Google Maps. Vide. Pas âme qui vive. Nous sommes les rois de la cité. Tant pis pour les Laotiens, nous prenons le pouvoir dès avant l’aube.

Nous toquons à une porte vitrée : le 1er hôtel de la rue est de style années 70. Le réceptionniste aussi. Salle de restaurant digne d’un film d’Yves Robert. Pour un peu, on y verrait bien Pierre Richard se prendre les pieds dans la moquette. On nous indique notre chambre. Totalement vitrée… Mais pas vers l’extérieur : vers le couloir. Bonjour l’intimité !

Nous profitons d’être seuls au monde (ou en tout cas seuls à Vientiane) pour déguster le lever du soleil depuis le balcon couvert situé au bout du couloir. Une ouverture vers l’extérieur où, bizarrement, il est interdit de fumer.

Nettoyage quotidien

Seuls dans les rues de la capitale

Les premières lueurs du jour nous permettent de nous situer dans la ville. Nous sommes au centre, devant un temple assez important d’où l’on aperçoit des robes safrans s’agiter à travers les branches des arbres. En redescendant, nous nous retrouvons devant un moine qui époussette un yaksha, ces montres qui gardent les temples bouddhistes en Asie du Sud-Est.

Notre programme n’est pas totalement défini. Nous savons que les visites à Vientiane sont assez limitées. Reste que nous aimons humer l’air d’une capitale lorsque nous parcourons un pays. Souvenez-vous, nous nous sommes même aventurés à Naypyidaw, l’étrange et fantomatique capitale de la Birmanie.

Vientiane n’est pas du tout une capitale artificielle. Notre sortie matinale ne restera solitaire que le temps pour les habitants de s’habiller et voilà que nous sommes déjà rejoints dans la rue. Nous ne devons rester que 48h ici, alors nous ne perdons pas de temps et allons au plus efficace. Trouver un petit-déj ? Le marché n’a pas encore ouvert alors allons à la gare routière. Pas celle d’où nous venons, trop excentrée, mais celle du centre-ville. Bonne pioche ! C’est là que se trouve le plus grand nombre d’échoppes déjà ouvertes.

Gare internationale de Vientiane

La soupe du petit-déj

Il n’est pas 8h quand nous commandons notre première soupe de la journée. La gare grouille déjà de Laotiens, de Thaïlandais, de Français,… Nous sommes quand même à la station de bus internationale de Vientiane ! La frontière avec la Thaïlande est juste de l’autre côté du Mékong. On reconnaît la compagnie qui nous avait fait passer la frontière, quelques jours plus tôt, à Huay Xai.

La gare est encadrée de vendeuses de pains. On ne peut pas parler de boulangerie à proprement parlé. Mais de petits stands où des femmes, exclusivement des femmes, vendent de belles miches blanches.

Si Vientiane n’a que peu d’intérêts touristiques, il y a néanmoins un monument incontournable à visiter : le Pha That Luang. À la fois tour Eiffel et Notre-Dame de Paris, ce temple constitue l’endroit le plus sacré du Laos. Sa forme de stupa pyramidal surmonté d’une pointe bulbée est présente à la fois sur les billets de banque, les armoiries nationales et sur pas mal de documents officiels ou publicitaires. Autant dire que ce sanctuaire religieux, vénéré depuis le IIIe siècle, fait désormais partie intégrante du mythe national, adopté également par le régime communiste.

Le Pha That Luang

Le Pha That Luang : symbole de toute une Nation

Le Pha That Luang est situé à 3 kilomètres à l’extérieur de la ville. Nous prenons donc un bus (ça tombe bien, nous sommes à la gare internationale de Vientiane, rappelons-le). Pierre en profite pour s’assoupir et ne partagera donc pas la vue des longs boulevards qui jalonnent la capitale. Il les découvrira plus tard.

À peine les yeux ouverts, on se retrouve devant le temple doré. Peu de monde devant le monument. Quelques familles simplement venues se recueillir devant le stupa ceint d’un cloitre. La simplicité du site est à l’image du Laos. Le temple en lui-même n’est pas très grand ni même très haut : 35 mètres. Néanmoins, une immense esplanade a été construite à proximité, permettant aux milliers de Laotiens de venir célébrer, une fois par an, Boun Namatsakane Pha That Luang (« Hommage et dévotion au grand stupa ») qui se déroule sur trois jours au mois de novembre.

L’esplanade, construite il y a 10 ans pour célébrer le 450e anniversaire de Vientiane, permet également d’accueillir des parties de tikki. Il s’agit d’un sport rituel qui se pratique pendant les fêtes religieuses et qui ressemble à du hockey sur gazon. On dit même que ce sont les Birmans qui ont piqué l’idée aux Laotiens et qui l’auraient fait connaître aux Britanniques au XIXe siècle.

Construction chinoise

Familles « relogées » pour cause d’esplanade rénovée

Notons enfin que la construction de ce nouveau terrain de jeu s’est faite au détriment de plus de 240 familles qui vivaient là. On dit pudiquement qu’elles ont été « relogées » pour ne pas dire « expulsées ». D’ailleurs, ce genre d’expropriation, monnaie courante dans les pays communistes, s’accélère. On vous a parlé des barrages qui se construisent un peu partout dans les vallées. Eh bien dans les villes c’est à peu près la même chose.

Nous croiserons des quartiers modestes où vivotent une population séculaire mais entourés d’immeubles en construction. Même en plein cœur de la capitale, nous avons pu à la fois vivre des moments chaleureux dans des petits marchés de nuit, des halles vivantes, mais aussi nous émouvoir en pensant que les jours de ces petits coins préservés sont désormais comptés.

Des promoteurs chinois, à grand renfort de publicités et de bâches, annoncent l’arrivée prochaine de grands supermarchés à l’occidentale. Les grues s’élèvent un peu partout dans Vientiane. La périphérie de cette ville de 750.000 habitants est devenue le dernier terrain de jeu des Chinois qui y installent bureaux et commerces.

Communisme et capitalisme

La main-mise chinoise

Il faut dire que Vientiane est idéalement bien située : au bord du Mékong et juste en face de la Thaïlande, toujours réfractaire au rêve chinois. La capitale laotienne doit devenir la vitrine de l’Empire du Milieu en Asie du Sud-Est. La Chine ne prend même pas la peine d’écrire ses pancartes en lao. La langue chinoise se déploie plus vite que l’anglais, supplantant désormais le français.

Une main-mise qui n’est pas du goût de tous les Laotiens qui nous confessaient sans prendre trop de pincettes que la présence des Chinois étaient vécue comme une nouvelle forme de colonisation « pire que le protectorat français ».

D’ailleurs, il suffit de se promener dans Vientiane pour se rendre compte à quel point la France est toujours présente, de manière plus ou moins discrète, mais totalement en harmonie avec la culture lao. Ainsi, les bâtiments publics sont-ils signalés en français. De même que le nom des voies : nous parlons ici de « rue », de « boulevard » ou d’« avenue ».

Le palais présidentiel laotien

Paris sans les boutiques

Le lycée de Vientiane s’appelle le « Lycée de Vientiane », en français dans le texte. Il trône d’ailleurs en face de la mission de l’ONU et juste à côté de l’Institut français, sur les « Champs-Elysées » de la capitale : l’avenue Lan Xan, ancien nom du Laos signifiant Million d’éléphants.

De part et d’autre de cette avenue se dresse le Palais présidentiel (bâtiment de style néo-colonial sans charme construit dans les années 70) et le Patuxai. Le Patuxai est une sorte d’arc de Triomphe. Son architecte ne l’a lui-même pas caché. Si bien que les similitudes entre l’avenue monumentale et l’arche donne au quartier des airs parisiens (les boutiques et les cinémas en moins).

Le Patuxai a d’abord été construit dans les années 50 par le nouveau régime monarchique qui voulait honorer les soldats laotiens morts pendant la 2nde Guerre mondiale et les combattants qui ont pris part au conflit de décolonisation face aux Français. Mais la période au moment de la construction du monument était elle-même troublée. Les Laotiens s’étaient engouffrés dans une guerre civile entre partisans communistes, monarchistes et neutralistes.

Le Patuxai

Au sommet du Patuxai

Si bien que l’érection du Patuxai a pris un peu plus de temps que prévu. Dans les années 60, du béton offert par les États-Unis pour construire un aéroport est utilisé pour finir « l’Arc de Triomphe ». Enfin, lorsque les Communistes du Pathet lao prennent définitivement le pouvoir en 1975, l’arche devient officiellement « la Porte de la Victoire » (traduction de Patuxai) et rend désormais hommage à tous les partisans morts pour l’édification de l’idéal marxiste-léniniste au Laos.

Néanmoins, toute la symbolique du Patuxai repose sur les croyances religieuses des Laotiens. Pas de faucille ou de marteau. Mais une grande place laissée à la mythologie et au style architectural traditionnel. Le résultat peut faire penser à la Porte de l’Inde, à Bombay. Il permet désormais de prendre de la hauteur et d’observer Vientiane depuis l’un des points les plus élevés du centre-ville ; l’équivalent de sept étages.

Rassurez-vous, Pierre n’a pas dérogé à son patriotisme : il a longuement hésité avant d’accepter de payer l’entrée pour ce monument autrefois dédié à ceux qui avaient combattu la France. Mais comme la fonction du site a désormais évolué, il a pu apprécier avec Matthieu la vue sur la résidence du Premier ministre, le petit parc et les bassins qui entourent le monument.

L’avenue Lan Xan

Vientiane-sur-Mékong

Vientiane est agréable. On ne peut pas dire le contraire. Même si on s’inquiète, à juste titre, de ce que pourrait devenir la capitale du Laos par l’entremise de la Chine, la plupart des quartiers reste préservé. Si l’on exclut les longues parcelles consacrées aux ambassades et autres bâtiments administratifs sans âme. Au final, on déniche assez facilement des coins charmants.

Comme ces rives du Mékong qui marquent en même temps la frontière avec la Thaïlande. C’est assez fascinant de se dire que l’on est dans la capitale, la plus grande ville d’un pays, et en même temps la seule chose que l’on voit juste en face de nous c’est son voisin et rival.

D’ailleurs, la Thaïlande est beaucoup plus visible que le Mékong lui-même qui, en cette période, coule des jours heureux sur un bras, derrière un banc de sable : nous aurons beaucoup de mal à le distinguer si l’on ne s’était pas écarté de l’hyper-centre de Vientiane. Cela n’empêche pas, chaque soir, des dizaines de Laotiens de venir suivre leur séance de fitness au coucher du soleil.

Les rives du Mékong. À gauche, la Thaïlande

La routine sportive du soir

Enceintes à pile, un ou une coach, un cadre sympa avec vue sur la Thaïlande, il n’en faut pas plus pour se mettre à bouger et danser en rythme au son de la techno mi-occidentale mi-asiatique. Ça dure tous les soirs entre une heure et une heure et demie. Immanquablement, à 18h, des dizaines de femmes (et quelques hommes, mais rares) viennent transpirer sur les bords du Mékong. 

Quelques touristes viennent les rejoindre. On a même vu des petits amis devenir fous de rage parce que leurs copines ont préféré participer au cours de gym plutôt que d’observer le coucher du soleil main dans la main. Le sport fait partie d’un certain art de vivre au Laos. Pas pour la performance (les athlètes laotiens ne brillent pas vraiment dans les compétitions internationales) mais plus pour le plaisir de se dépenser et de se retrouver ensemble.

C’est aussi le cas à la piscine municipale de Vientiane. Nous sommes dans la capitale, il y a quand même une piscine de dimension olympique, mais ne vous attendez pas à un équipement ultra-moderne. Le bassin n’est pas couvert, les tribunes sont en ciment, les douches n’ont ni casiers ni vestiaires individuels. C’est à la bonne franquette. Ça ne nous dérange pas et on a même pris plaisir à nager dans l’unique piscine publique de la ville… Probablement l’une des seules du Laos.

La piscine municipale de Vientiane

Une piscine municipale cosmopolite

On ira deux fois en 48h nager dans ce bassin où cohabitent le club professionnel de natation, les enfants qui apprennent à nager, les familles qui viennent s’amuser et les ados qui viennent batifoler. On rencontrera même un Espagnol, attaché au bureau laotien de la Commission européenne, lui-même étonné de croiser deux Européens ici. Expats, Laotiens, backpackers… On est bien dans cette piscine de Vientiane.

Juste à côté, l’ancien stade national, lui aussi resté dans son jus, accueille désormais l’un des clubs de foot de Vientiane. Les joueurs s’entrainaient lorsque nous sommes passés devant. Là aussi, sans garde-fou, comme si on pouvait approcher au plus près des joueurs du PSG pendant leur séance de décrassage.

Plus loin, une librairie. Le gros tirage du moment, c’est une version anglophone de Tintin au Pays des Soviets (ce qui est assez ironique au pays du Pathet lao) mais qui ressemble plus à un album photocopié qu’à une vraie édition locale… Mais c’est toujours sympa de retrouver Tintin !

Bureau de la télévision nationale du Laos à proximité de la piscine

Vientiane : une capitale simple

Décidément, on aime bien les capitales. Elles disent beaucoup d’un pays si l’on admet qu’elles sont à la fois un condensé et un mélange exacerbé de toutes les extrémités sociales. Néanmoins, à Vientiane, on ne rencontre pas vraiment de décalage dans le niveau de vie des habitants. Certes, évidemment, ce serait idiot de le nier, les grands caciques du pouvoir ont un niveau de vie beaucoup plus développé. Mais ils se mélangent assez peu au reste de la population.

Ce que l’on veut dire, c’est que contrairement à la plupart des pays de la région, nous n’avons pas ressenti la morgue des nouveaux riches sur les habitants plus ordinaires. Les choses changeront peut-être un jour avec l’arrivée massive des capitaux chinois…

C’est ainsi qu’on a aimé dîner dans un petit marché de nuit, isolé au milieu de la ville, déniché au hasard, non loin de notre hôtel. L’ambiance y était plus que calme. Quelques familles venaient remplir des sacs pour ramener leurs plats à la maison. Des jeunes, à scooter, faisaient de ce marché une sorte de « drive » (McDo n’existe pas au Laos). Nous y avons aussi croisé des routards crevés par leur périple (arriver jusqu’à Vientiane, il faut le faire).

Vientianaises

La bonne excuse

Difficile en revanche de trouver un endroit où sortir. Les Vientianais ne sont pas vraiment couche-tard. À la recherche d’un bar pour terminer notre samedi soir, nous nous étonnons de rencontrer un restaurant marocain. Finalement, pourquoi pas, mais c’est vrai qu’on n’aurait pas imaginé pouvoir manger un couscous sur les rives du Mékong (nous ne le ferons pas pour autant).

Le patron nous interpelle en français : « On fait des promos aujourd’hui ! Venez ! » On refuse poliment en lui expliquant que nous venons de dîner. On engage néanmoins la conversation : « C’est calme pour un samedi soir. C’est toujours comme ça ? »« Oh non ! Hier par exemple, on a fini à 5h du matin ! »« Mais les bars et restaurants ne doivent pas fermer à 2h ? »« Il faut connaître les policiers », nous répond-il avec un regard complice.

Il nous explique comment il s’est retrouvé à Vientiane, après un voyage en Thaïlande puis au Laos : il y est revenu et a installé son resto qui marche bien « même si la cuisine marocaine n’est pas très connue ici… Alors on fait aussi des plats laotiens ! » Bref, il nous assure que les gens sortent plus tard… Mais surtout le dimanche soir : « Comme ça, ils ont une bonne excuse pour ne pas aller bosser le lundi matin ! »

Représentation laotienne de la Grotte de Lourdes

La non-fièvre du samedi soir

On vous le dit quand même : les soirées vientianaises n’ont rien de mémorables. Nous retournons dans notre petit marché où nous avions repéré un resto qui servait des Beerlao et finissont ce Saturday night sans fever en écoutant une énième fois le tube de Pongsit Kampee.

Le lendemain, balade à travers la ville. Nous avions déjà visité l’essentiel la veille. Reste à humer le pouls dominical d’une capitale paisible, loin de l’agitation de Bangkok, à mille lieux de Delhi, mais beaucoup plus vivante (ou « vivante » tout court) que Naypyidaw.

La cathédrale catholique est un nouveau vestige émouvant de l’ancienne présence française. Elle serait en France une simple église de village. Petite mais bien entretenue par la communauté locale, on y trouve une belle représentation de la Grotte de Lourdes (sous forme de massif karstique, on est loin de la pierre pyrénéenne). À l’intérieur, des statues de Jeanne d’Arc et d’autres saints made in France.

Le « stupa noir »

Le soft power français

La cathédrale du Sacré-Cœur date du début du XXe siècle et est idéalement placée à proximité de l’imposante (mais néanmoins charmante) ambassade de France. Sur le pourtour du parc sont exposés des photos et des panneaux expliquant les missions de la représentation française au Laos comme, par exemple, des initiatives favorisant l’agriculture sans pesticide et des formations à l’irrigation.

Le soft power français ne passe plus par l’édification de monuments ou de ponts mais par des œuvres en faveur de l’éducation et du développement durable. Nos pas nous mèneront jusqu’au petit dispensaire français puis au centre de la COPE dont nous vous parlons en détail ici.

Les fresques socialistes se succèdent ensuite jusqu’au vieux stupa That Dam (surnommé le « stupa noir ») posé sur un rond-point dans un quartier résidentiel. Il est vénéré pour avoir protégé la population de Vientiane contre une invasion siamoise en 1827.

L’école de médecine de Vientiane

À l’heure du goûter

L’heure du goûter approche. Ça tombe bien, notre hôtel a gardé aussi les bons côtés rétro des vieux établissements : le dimanche, le goûter est offert. On a un large choix dans les gâteaux et les boissons à volonté (café, thé, jus de fruit). Quand on a un budget à respecter, ce genre d’attention est toujours appréciable. Et puis la patronne parle un français excellent ; ce qui ne gâche rien à notre dégustation de framboisier.

Si nous n’avions pas eu cette agréable surprise, nous aurions tout aussi bien pu goûter au Sinouk Café à l’Institut français ou sur les rives du Mékong. Il faut vous raconter cette histoire : lorsque nous sommes passés devant l’Institut français, sur l’avenue Lan Xan, nous avons rapidement remarqué le jardin derrière un grand bâtiment (inauguré par Jacques Chirac en 1994).

Agréable pelouse et joli petit café typiquement français où nous avions pu découvrir de vraies galettes des rois (l’Épiphanie, c’était il y a 15 jours). Aussi, nous n’avons pas pu nous empêcher de prendre en photo cette part de frangipane si française et de la poster sur les réseaux sociaux.

Le Café Sinouk dans le jardin de l’Institut français

Les hasards du tour du monde

Quelques minutes plus tard (le temps du décalage horaire), un de nos amis parisiens nous répond : « C’est la chaîne de salons de café de mon oncle (qui porte en fait son prénom) ! » Les hasards du tour du monde ! Song nous explique que sa mère, son oncle et sa nièce sont revenus au Laos il y a quelques années. Alors que Sinouk a ouvert 12 établissements (dont 7 à Vientiane) et est devenu propriétaire d’une plantation de café, sa mère, Nang est à la tête de l’hôtel familial à Paksé.

Ça tombe bien, nous devons nous y rendre dans quelques jours ! Song fait l’intermédiaire : on se retrouve dans un groupe WhatsApp avec toute sa famille. Malheureusement, Sinouk ne rentre à Vientiane que le lendemain et nous partons tôt le matin. Qu’à cela ne tienne : rendez-vous est pris avec sa mère dans 5 jours. La rencontre sera à lire dans un prochain carnet de voyage 😉

Capitale à l’air jovial. Grosse ville provinciale stratégique et convoitée. Vientiane n’est pas une destination en soi mais peut être une source de belles surprises. Nous entamons désormais notre deuxième partie de voyage au Laos. On prend la direction du grand Sud. Toujours en suivant le Mékong. Notre fil conducteur.

Prière familiale au Vat Simuong

Notre coup de cœur

Visiter. Le Vat Simuong est probablement le temple qui recueille le plus de vénération à Vientiane, après le That Luang. On peut y observer des vestiges qui remontent à 1540. La légende veut qu’une veuve (ou une prostituée selon certaines versions) aurait été précipitée par un cheval fou dans un puits situé à cet emplacement au moment de l’édification de la porte Est de la ville. L’ancien temple a été détruit par les Thaïs. L’actuel date du début du XIXe siècle. À l’intérieur, nous avons pu y sentir une ferveur familiale jusque-là inhabituelle.
Vat Simuong, 15 rue Bourichane, Vientiane

Nos autres étapes au Laos

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