
Le Laos est un rêve qui ne s’arrête jamais. Comme à Louang Prabang, capitale royale, ville coloniale, sanctuaire bouddhiste, au charme si redoutable que nous en sommes éperdument tombés amoureux. Elle est à nos yeux la perle de l’Asie du Sud-Est.
[Récit de notre séjour à Louang Prabang du 15 au 18 janvier 2020]
C’est en minibus que nous rejoignons Louang Prabang (ou Luang Prabang, en lao). Quatre heures d’une route plane et entretenue, chose suffisamment rare au Laos pour mériter qu’on la souligne. Cette route, c’est un cadeau de la Chine, comme l’indiquent sans modestie des dizaines de slogans et de pancartes placardés alentour. Autant de messages de propagande qui glorifient une amitié des peuples qui n’existe pas vraiment, comme nous avons commencé à l’entrevoir lors de notre passage à Luang Namtha. D’ailleurs, ce cadeau, il n’a rien de gratuit. Il s’agit en fait d’une compensation pour l’érection d’un énième barrage hydraulique qui a effacé l’ancienne route et, par là même, toute la vallée.
Si le Laos nous captive depuis quinze jours par sa beauté sauvage, le paysage qui s’écoule à cet instant derrière nos vitres n’est que l’ombre de lui-même : une interminable et morne étendue d’eau quand il y avait autrefois forêt, champs et villages. Nous n’apercevons ni oiseaux, ni mammifères. La vie l’a comme abandonné. Il ne reste que les squelettes de centaines d’arbres et les toits défraîchis de dizaines maisons, trop hauts pour disparaître totalement sous les flots. Ça, et les restes d’un temple, laissé pour mort un peu plus loin en contrebas.

Certes, des villages nouveaux ont été édifiés plus haut sur les collines, des lotissements modernes, presque chics, offerts aux habitants afin qu’ils oublient leur vie d’avant. Mais à quoi bon rester là, puisqu’il n’y a plus rien à cultiver ? On s’est lancé dans ce voyage sur le constat que le monde change trop vite, que beaucoup de paysages auront disparu dans les prochaines décennies. Le fait est, ici, que nous arrivons trop tard.
Patrimoine mondial
Nous aurions tant aimé découvrir cette vallée avant l’apparition de ce géant de béton, effectuer la liaison en bateau comme cela était alors possible, dire paisiblement adieu à la Nam Ou qui a marqué nos premiers pas au Laos avant qu’elle ne se transforme en cette gigantesque masse d’eau inerte. On se réconforte en se disant qu’on a déjà de la chance de voir le Laos d’aujourd’hui. Sur la centaine de barrages prévue par le gouvernement, seuls quarante sont construits. Quand les soixante autres seront achevés, le pays aura radicalement changé…
S’il y a un lieu dont on peut heureusement espérer qu’il ne changera pas, c’est notre prochaine étape : Louang Prabang. Son inscription au Patrimoine mondial de l’Humanité, en 1995, dont nous verrons très vite à quel point elle est méritée, forge la promesse de la rendre éternelle.

Louang Prabang, capitale pendant six siècles du Royaume au million d’éléphants. Fondée par le prince Fa Ngum qui, chassé enfant par son père, éduqué par les Khmers, entreprit une fois adulte d’unifier le Laos. Louang Prabang, pieuse parmi les pieuses, qui porte avec fierté le nom d’une statue en or du Bouddha offerte par le Roi d’Angkor et qui imposa à toute la nation la pratique du Bouddhisme Theravada. Cité désirée, convoitée, jalousée, envahie et pillée tour à tour par les Birmans, les Siamois et les Pavillons Noirs chinois. Cité fleuron du protectorat français instauré en 1893, reconstruite pour être l’étendard de la modernité coloniale, où les notables par dizaine édifièrent leurs demeures. Louang Prabang, délaissée au profit de Vientiane devenue capitale au moment de l’Indépendance, mais ressuscitée en 1989 quand le pays décida de s’ouvrir au tourisme.
La ville la plus visitée du Laos
“Vous verrez, c’est la ville la plus belle mais aussi la plus visitée du Laos.” On nous a répété cette sentence, comme si nous devions craindre qu’elle ait perdu son âme. Comme si, à l’image d’Ubud, en Indonésie, elle n’était aujourd’hui qu’un parc d’attraction pour Occidentaux et Asiatiques, qu’une pâle copie de ce qu’elle fut d’antan. Devions-nous dès lors continuer à la fantasmer ou ne plus rien en attendre ?
Nous y entrons un mercredi midi, par l’ancien pont français, imposant trait de métal au dessus de la rivière Nam Khan. Rien que des poutrelles et des boulons, presque du Eiffel. Qui sait, peut-être l’ingénieur s’est-il aventuré jusque-là ? On ne le traverse plus qu’à pied ou en deux-roues, sur un modeste plancher branlant. Il est trop vieux et trop usé pour supporter davantage. Mais c’est presque mieux. Cette avancée pas à pas, nos lourds sacs sur le dos, les yeux rivés sur l’autre rive, rend l’instant solennel.

Par ce pont, on traverse aussi le temps. Le centre de Louang Prabang reste inchangé depuis le début du XXe siècle. Pas d’enseigne criarde, pas de béton impersonnel, pas de climatiseur dégoulinant sa bile sur les façades. À droite, à gauche, c’est le règne du bois et de la pierre, la fusion ô combien réussie de l’architecture traditionnelle lao et de l’élégance à la française.
Encore la fête, toujours la fête
On emprunte une rue en direction du mont Phousi, la colline sacrée qui domine le reste de la ville, repère intangible des marcheurs qui à trop flâner finissent toujours par s’égarer dans les rues en damier. Nous trouvons à ses pieds une énième fête de famille. Ça chante, ça danse, ça ripaille, sous un grand chapiteau blanc qui occupe l’essentiel de la chaussée.
Depuis dix jours, ces réjouissances marquent notre arrivée dans chaque village. À croire que ce sont les mêmes gens qui nous suivent et célèbrent notre itinéraire. Alors, comme un symbole, c’est à la chambre d’hôte la plus proche que nous louons une chambre. “Pour combien de nuits ?”, nous demande la propriétaire en tentant de couvrir le bruit assourdissant de la musique. “Plusieurs”, lui répond-on simplement.

Louang Prabang, réputée pour son air doux apporté par le fleuve. Nous y trouvons au contraire une chaleur accablante. Il n’y a pas une once de vent. Le soleil assomme quiconque ose s’aventurer dehors. Mais notre curiosité est telle qu’on ne peut se résoudre à attendre le soir. Alors, nos affaires posées, nos tee-shirts imbibés de sueur remplacés, nous partons aussitôt en goguette.
Façades blanches, volets peints
C’est vrai, Louang Prabang est la ville la plus visitée du Laos. Quantité d’hôtels et de restaurants en témoignent. Mais dire cela ne veut pas dire grand chose, tant le Laos reste préservé du tourisme de masse. Sa fréquentation est infime comparée à la Thaïlande et au Vietnam. En parcourant cet après-midi les rues, on ne se sent pas à l’étroit, on ne s’agace que rarement de croiser des voyageurs. Il n’y a pas de bousculade. Le trafic routier se limite aux scooters, bien plus calmes et disciplinés qu’à Paris, et aux vélos. Toujours, ou presque, la nonchalance prévaut.
Au détour d’une sente, on peut même parfois se croire seul et s’en aller longuement à rêver de ce qu’y fut la vie cent ans plus tôt. On détaille les façades, leur blanc éclatant, les volets peints de bleu, de vert ou de rouge, un gigantesque rosier ou un bougainvillier en fleurs grimpant par la gouttière jusqu’au toit. Les portes sont généralement ouvertes, permettant de jeter un coup d’oeil à l’intérieur, d’apercevoir un mobilier en bois qui lui non plus n’a pas vraiment changé. Il y a souvent une table et des bancs sur le perron, invitation à siroter l’apéro entre voisins.

Louang Prabang a conservé avec bonheur ses habitants jusqu’en son coeur historique. Le régime communiste, en puissant régulateur, veille probablement au prix du foncier. La gentrification n’est pas encore un sujet. Ils mènent leur quotidien sans trop se soucier de notre présence. Si ce n’est qu’à chaque fois que nos regards se croisent, ils nous adressent un sourire franc et généreux. On ne se lasse pas de cette hospitalité.
Douceur de vivre
On traverse un petit marché où s’arrachent épices, fruits et légumes. On renifle d’appétissants stands de street-food où grillent les spécialités locales : d’énormes saucisses aux herbes et quelques rats – le rat est un met fameux dans la moitié nord du Laos. Et puis on craque pour un pain au chocolat à l’étal d’une boulangerie dont l’agréable parfum sucré embaume le quartier – ou pour “une chocolatine”, comme dit Pierre qui se réjouit de voir le mot utilisé sur une étiquette laotienne. On lit sur le fronton des écoles des panneaux en français. On croise une traction Citroën, lustrée comme si elle était neuve.
À partir de 17 heures, tandis que la chaleur retombe un peu, la ville offre un visage encore plus beau. Les murs se transforment en terrains de jeu pour les rayons du soleil. Les terrasses ombragées des cafés et des bars s’animent, bondées par les hommes qui sortent du travail et par les visiteurs en quête de rafraîchissement. Les tables au devant des maisons se remplissent de petits vieux tout juste réveillés de leur sieste. Des femmes allument des poêles où s’entassent les casseroles fumantes du dîner.

C’est aussi l’heure de l’exercice physique pour toute une génération de Laotiens. Sur les trottoirs, les pelouses ou à même la route, place au jogging et au stretching, seul ou en groupe, bien souvent en musique. On emprunte un escalier pour rejoindre le bord du Mékong. Un bac rectangulaire termine de charger ses passagers. On le laisse s’éloigner dans les courants, tandis qu’on observe l’un des plus beaux couchers du soleil du Laos.
Du vin et du fromage !
À la nuit tombée, un doux éclairage public ajoute à l’atmosphère charmante des lieux. Nous parvenons par hasard devant un restaurant dont on peut lire sur l’écriteau : Chez Matth, vins et fromages. Improbable rencontre. Tellement qu’on y voit un signe du destin, alors que cela fait cinq mois jour pour jour que nous avons débuté ce tour du monde. On se laisse aussitôt tenter, on s’attable.
Le serveur est laotien, mais son service est français. Première fois depuis le début de notre voyage qu’on dispose soigneusement devant nous une nappe, des couverts, des verres à vin et à eau, une serviette en tissu. La carte est courte, mais comporte tout ce qu’on pouvait désirer. On commence par une bouteille de vin d’Ardèche, délicieusement corsée et fruitée. Le viticulteur, depuis ses collines isolées du centre de la France, se doute-t-il une seconde qu’il fait la joie de deux routards à 9.000 km de là ? On l’accompagne d’une planche de camembert, cantal, comté et chèvre sec, parfaitement affinés, qu’on nous sert avec une baguette de pain et même un peu de beurre frais. Pour nous, un repas de fête.

Alors pas question de s’arrêter en si bon chemin. On pousse le vice jusqu’à commander une “salade du Sud-Ouest”. C’est un pari qu’on pense perdu d’avance. Il y a peu de chances de retrouver à Louang Prabang ces saveurs si particulières du terroir français. Et pourtant, nous voilà soudain avec une assiette emplie de magret de canard, de gésiers et de foie gras. À notre plus grande surprise, le goût est là. Bonheur absolu pour les gourmands passionnés que nous sommes.
Sanctuaires bouddhistes
Notre deuxième journée est religieuse. Nous la consacrons à la visite d’une partie des temples bouddhistes qui ont fait l’Histoire de la ville. Ils occupent encore un tiers de son territoire et sont autant d’oeuvres d’art à ciel ouvert qu’il faut absolument admirer. Leurs murs sont recouverts d’enluminures aux teintes d’or, par endroits elles figurent des animaux ou de la végétation, d’autres fois des roues du Dharma. Leurs toits de bois et de tuiles, des triangles pentus, se terminent par des sculptures aux formes serpentines comme nos cathédrales ont leurs gargouilles. L’entrée est quant à elle gardée par d’imposantes colonnes en pierre, elles aussi souvent habillées d’or ou de peintures.
Le plus beau de ces sanctuaires est le Vat Xieng Thong, à l’extrémité nord de la presqu’île où a été bâtie la ville. Il servait de porte d’entrée aux voyageurs arrivant en bateau. C’est ici qu’étaient couronnés les souverains du Royaume au million d’éléphants. C’est encore ici, au terme de leur vie, qu’un cortège funéraire amenait leurs cendres. Le char cérémoniel occupe encore tout un pavillon.

On s’attarde particulièrement autour de “la chapelle rouge”, comme l’appelaient les Français : un petit édifice dont les murs pourpres sont parsemés de mosaïques en verre. En haut, elles représentent les cieux. En bas, elles narrent des scènes de la vie rurale – chasse, pêche, culture des champs. Une véritable bande dessinée qu’on pourrait “lire” pendant des heures sans avoir encore épuisé tous les détails. Et à deux pas, une autre chapelle, abritant l’étonnante statue noire d’un Bouddha couché.
Il est 5 heures…
Des dizaines de temples pour des milliers de bonzes. Armée discrète et silencieuse dont le quotidien est voué à la prière. À la différence du reste de la population, on peut parcourir les rues et ne pas les croiser. Car l’essentiel du jour, ils sont reclus près des autels. Ils ont leurs propres rites, leur propre rythme, décalé, en marge de la vie terrestre.
C’est avant les premières lueurs du jour qu’on a le plus de chance de les rencontrer. Quand ils quittent en procession leurs sanctuaires pour cheminer quelques instants à l’extérieur et recueillir les denrées de leur unique repas. On programme alors notre réveil pour le lendemain.

Il est 5 heures. On a coutume de dire que Paris s’éveille, bien qu’on sache les Parisiens plus lève-tard que cela. Il est juste en revanche de dire que Louang Prabang s’éveille. Pierre reste sous la couette, alors que Matthieu parcourt le couloir de l’hôtel jusqu’à la porte d’entrée. Fermée, cadenassée. Il lui faut réveiller la réceptionniste en toquant à sa loge. Elle apparaît en nuisette, avec le trousseau de clefs. Elle ne lui pose aucune question, elle sait pourquoi il sort, elle s’est résignée depuis longtemps à ce que les visiteurs curieux la dérangent ainsi.
Habitants somnanbules
Matthieu est à présent dans la rue, absolument seul. La nuit enveloppe encore la cité royale, la fraîcheur de la brume tranche avec le jour caniculaire. Il est soudain pris d’un doute. Est-il trop tôt ? Est-il trop tard ? Les moines ne donnent pas rendez-vous, on ne peut que présumer le lieu et l’instant où ils passeront. Alors Matthieu marche, au moins pour se réchauffer. Du vieux centre, il rejoint deux kilomètres plus loin des quartiers pavillonnaires. C’est ici que se trouve le Vat Manorom, un vaste monastère aperçu la veille dont on pressent qu’il abrite une importante communauté de bonzes. Mais ils ne sont pas là. Où les trouver ?
Ce sont les riverains qui lui donnent un indice. Un homme en pyjama apparaît soudain sur le pas de sa porte, s’avance de quelques mètres, pose une serviette sur le trottoir et s’y assoit à genoux. Ses yeux paraissent clos. Ses gestes mécaniques évoquent ceux d’un somnambule. Une grand-mère sort de la maison voisine, le pas lent, la jambe boiteuse. Elle fait de même. Puis encore un homme, une femme, une autre femme… En quelques minutes, les habitants de toute la rue sont alignés côte à côte.

Ce sont eux sans être eux. Ils ne se parlent pas, ils ne se saluent pas, ils ne se regardent pas. Ils sont juste là, face à leur petit bout de trottoir, à quatre pattes, le dos courbé, le visage orienté docilement vers le sol, les mains jointes présentant un bol. Et ils attendent.
L’instant mystique
À cent mètres de là, une drôle de chenille apparaît au carrefour. Une fine ligne orange qui se tortille dans un murmure. Il faut plisser les yeux pour distinguer ce dont il ressort au travers de la brume. Ce sont des moines en file indienne. Ils sont une vingtaine, ils semblent tout petits. Ils sont tout petits. Pour la plupart des enfants d’à peine dix ans, le crâne rasé, un drap pour seul vêtement.
Celui qui ouvre la procession s’arrête devant le premier habitant, entonne un chant, le bénit d’un geste, collecte un peu d’offrandes dans le creux du bol qu’il range délicatement au fond de sa besace. Le deuxième reproduit la scène à l’identique. Et ainsi de suite jusqu’à l’ultime suiveur. Instant mystique, surnaturel, qui captive le voyageur tant il dégage une force et une beauté qu’on ne saurait retranscrire par écrit. Cela ne mérite que d’être vécu.
Instant fugace, qui déjà s’efface. Tandis que le cortège s’éloigne, les habitants se relèvent un à un. Leur corps resté inerte se décontracte et s’articule. Ils replient leur serviette, rangent leur bol. Leur journée peut commencer.
Amants fougueux
Cette fois, ils saluent leurs voisins, discutent, prennent des nouvelles. L’un d’eux y va de sa blague et se met à rire bruyamment. Un commerçant saisit un balai et se met à nettoyer sa devanture. Une cuisinière de rue sert ses premiers clients. La lueur du jour les rejoint. Le monde des ombres a disparu au profit du monde des vivants. Matthieu retrouve alors Pierre sur l’oreiller. Et quand on se lève plus tard ensemble, c’est sans savoir qui des deux a rêvé.
Louang Prabang, union si séduisante du Laos et de la France. Petit bout de Paris, assorti du sourire, du savoir-vivre et de la bienveillance inégalables des Laotiens. À l’heure d’écrire ces lignes, quatre mois après l’avoir quittée, nous pensons encore à elle comme des amants fougueux. Et nous savons que, sur un moment de folie, nous sommes capables de sauter dans le premier avion pour aller la retrouver.

Nos coups de coeur
Dormir. Nous avons aimé notre hébergement au pied de la colline Phousi : la Chitlatda Central Bila House. Chambres doubles propres et confortables avec salle de bain privative. Petit-déjeuner offert, café et thé à disposition toute la journée. Personnel sympathique. C’est aussi la bonne adresse où acheter des billets de bus : les prix y sont moins élevés que dans les agences.
Vivre. Fuyez le vieux-centre pour assister à la procession matinale des bonzes. Il est régulièrement envahi de touristes chinois au comportement sans gêne. Ils interrompent les moines pour faire des selfies ou “s’amusent” à faire eux aussi des offrandes sans en connaître le sens. Ils perturbent tant cette cérémonie que des panneaux ont été installés par la municipalité pour leur rappeler les règles élémentaires de civisme. Mais ça ne suffit pas… Mieux vaut donc se rendre dans les quartiers pavillonnaires, tel celui qui entoure le Vat Manorom : on est alors seul avec les Laotiens. Il est par ailleurs essentiel de rester à bonne distance et de garder le silence. Le respect des habitants et des moines est plus important que de faire une belle photo.
Visiter. Le Palais royal construit en 1904, aujourd’hui aménagé en musée national. Très beaux objets et mobilier, ainsi qu’une collection étonnante de cadeaux adressés au Roi par les autres Nations. On peut notamment y voir la pierre de Lune offerte par Nixon. Dans une annexe, le garage, où les voitures américaines ont peu à peu volé la vedette aux françaises. Et la sympathique galerie de portraits… des chauffeurs.

Comprendre. Le Laos est détenteur d’un triste record : il est le pays qui a été le plus bombardé au monde. Entre 1964 et 1973, pendant la guerre du Vietnam, les Américains y ont largué 270 millions de bombes. Soit un bombardement toutes les 8 minutes, sept jours sur sept, pendant neuf ans. Un tiers de ces bombes n’a pas explosé : depuis 1996, les autorités se sont engagées dans un vaste plan de déminage. Un travail colossal, il y en a pour un siècle. L’exposition gratuite du centre UXO Lao détaille cette situation de façon très pédagogique : une visite absolument indispensable.
Mais quel est ce vin d’Ardèche servi chez Matth?
Et le camembert, Normand?
Ha gastronomie!
Surprenant !
En tout cas, joli » tour de table »
Et avec le récit,on y est !
Laurent
Superbe récit qui m’a donné encore plus envie de visiter cette ancienne capitale ! Vous n’imaginez pas la sensation que j’ai ressentie lorsque j’ai lu magret de canard, foie gras et gésiers, et fromages ….. C’est les seuls trucs qu’il me manque !! Je ne connaissais pas cette procession des bonzes, chouette moment !
Ahah courage, encore quelques semaines et tu pourras savourer un magret 😉
Magnifique article, on a retrouvé des endroits visités, et des nouveaux. De très bons souvenirs, on a hâte d’ y retourner et au Laos en général.
Merci François !
Encore un récit passionné et passionnant.
Merci !