
Lorsqu’on se prépare à traverser une douzaine de pays en un an, impossible d’échapper aux demandes de visa. Sans être des phobiques administratifs, nous redoutions un peu d’avoir à remplir des dizaines de formulaires… Que nenni ! Nous avons la chance d’être Français !
Sommaire :
– La carte du monde des visas
– Les exemptions de visa
– Les e-visa et les visas à l’arrivée
– Les visas avant le départ
– Cuba et sa « carte de tourisme »
– USA : comment faire en cas de refus d’ESTA ?
– Attention au « billet retour
La France, ce n’est pas que d’excellents fromages et vins. C’est aussi une nationalité qui constitue un formidable laisser-passer pour parcourir la planète : notre passeport est le 3e plus puissant au monde, il nous ouvre 188 pays !
La carte du monde des visas

Les exemptions de visa
Neuf pays qui figurent sur notre itinéraire ont des accords d’exemption de visa avec l’hexagone. Pour ceux-là, nous n’avons donc rien à remplir ! Un vrai gain de temps, de simplicité et d’argent, en comparaison des ressortissants de bon nombre d’autres nationalités. Une condition : que notre séjour n’excède pas une certaine durée (de 30 à 90 jours selon la destination).
Le « e-visa » et le visa à l’arrivée
Sur les sept pays restants quatre ont mis en place des « e-visa », c’est-à-dire des formulaires automatisés disponibles sur Internet : l’Inde, la Birmanie, le Cambodge, le Vietnam. Nous n’avons pas à enchainer les allers-retours et les files d’attente aux ambassades avant de partir. Il nous suffit de scanner nos passeports et nos photos d’identité avant le départ et de remplir ensuite le formulaire en ligne quelques semaines ou jours avant d’arriver dans le pays concerné.
Le Laos délivre quant à lui un visa à l’arrivée. Là encore, la procédure est très simple. Nous n’avons mis que quinze minutes à passer la frontière (nous y sommes arrivés à la tombée du jour et il n’y avait que nous) !
Vous pouvez consulter ici la liste des pays nécessitant un visa, avec pour chacun leur durée de validité et leur prix.
Les visas avant le départ
Pour certains pays, comme la Chine, le visa doit impérativement se faire à l’ambassade avant le départ de France. Une procédure contraignante lorsqu’on fait un tour du monde… car ces visas ne sont généralement valables que 3 mois après leur date de délivrance.
Il n’y a alors que deux solutions :
– soit on adapte son parcours à la durée de validité des visas obtenus avant le départ, quitte à faire des vols supplémentaires en avion ;
– soit on écarte de son tour du monde les pays qui demandent un visa avant le départ et on conserve ainsi la pleine maîtrise de son itinéraire.
Nous avons opté pour la seconde solution, plus simple en terme d’organisation et bien plus économe en CO2. Tant pis pour la Chine, ce n’est que partie remise !
Cuba et son « permis de tourisme »
Deux pays de notre parcours font figure d’exception, l’île de Cuba et son ex meilleur ennemi, les Etats-Unis. Rien d’insurmontable, si on veille à s’organiser en amont.
Cuba n’a pas de « visa » proprement dit, mais une « carte de tourisme ».
Elle doit être obtenue avant le départ, auprès de l’ambassade à Paris ou par voie postale en passant par un tour opérateur agréé. Elle n’est valable que trois mois une fois délivrée.
Comment faire si l’on souhaite se rendre à Cuba au bout de six mois de tour du monde ? En la faisant livrer à un tiers en France qui vous la renvoie là où vous vous trouvez. Mais attention, ça demande un peu d’organisation !
Quand les Etats-Unis te refusent l’ESTA
Reste le cas des Etats-Unis. Généralement, c’est très simple : il suffit de remplir une demande d’ESTA par Internet. Elle est traitée et validée en quelques jours. Il n’y a plus qu’à l’imprimer ! Pour Pierre, cela s’est passé ainsi.
Mais pour Matthieu, ce fut en revanche plus compliqué. En raison d’un déplacement professionnel en Irak en avril 2019, il n’est plus éligible à l’ESTA.
Il en est de même pour tous les ressortissants français qui se sont rendus après 2001 en Iran, Syrie, Libye, Somalie, au Yémen ou au Soudan. Il ne reste alors qu’une seule possibilité pour être admis aux Etats-Unis : faire une demande de visa avant le départ.
La procédure fut rapide, mais avec un coût important à intégrer au budget : près de 120 euros, soit dix fois le prix de l’ESTA. La bonne nouvelle, c’est que le précieux sésame est ensuite valable plusieurs années (généralement dix ans).
Au final, notre budget visa pour une douzaine de pays traversés en un an s’élève tout de même à 650€ à deux.
Attention au « billet retour » !
Certaines compagnies aériennes et polices aux frontières peuvent demander à voir votre « billet retour », qui prouve que vous sortirez bien du pays à la date prévue. C’est rare, mais ça arrive !
Sauf qu’en tour du monde, vous n’avez parfois pas ce précieux sésame en main… Soit parce que vous achetez vos billets d’avion au fur et à mesure, soit parce que vous quittez le pays par une frontière terrestre pour rejoindre le suivant.
Nous avons été confrontés à cette situation à l’aéroport de Kuala Lumpur, alors que nous allions prendre notre vol pour la Birmanie. La compagnie Air Asia nous a carrément… refusé l’embarquement !
Pas de panique, nous nous étions préparés à ce cas de figure. Tous les détails pour y faire face sont recensés ici. En ce qui nous concerne, nous avons opté pour l’achat d’un billet remboursable pendant 24h sur le site américain Orbitz. Nous l’avons aussitôt reçu par email et présenté à Air Asia, qui a alors accepté de nous embarquer. Ouf ! 🙂
Pourquoi les compagnies aériennes sont-elles si tatillonnent à ce sujet ? Car, si la police aux frontières vous refuse l’entrée à votre arrivée dans le pays, ce sont elles qui doivent vous rapatrier à leurs frais à votre aéroport de départ !