Porte-folio : Bikaner la délaissée

À mi-chemin entre Jaisalmer et le Shekhawati, Bikaner connut la gloire aux grandes heures de la route de la soie. Elle est depuis tombée dans l’oubli. Porte-folio de cette belle endormie.

Un tour du monde, ce sont des étapes souhaitées et des étapes nécessaires. Temps de trajet interminable, réseau de transport mal organisé… Dans bien des cas, passer d’un point A à un point B implique de faire une halte en chemin. 

Bikaner fait partie de ces étapes nécessaires. Elle ne figurait pas dans nos priorités. Mais sa situation à mi-distance de Jaisalmer – notre précédente étape – et du Shekhawati – la suivante – nous a convaincu d’y faire un stop. L’occasion d’un pas de plus hors des sentiers battus, tant les voyageurs qui s’y attardent sont rares. 

Elle compte pourtant quelques perles : un palais fortifié particulièrement bien conservé, des havelis du XVIIe siècle couleur rouge sang et à l’architecture singulière, une vaste vieille ville aux ruelles tortueuses, dont les habitants vous attrapent par le bras pour vous faire découvrir leur mode de vie et leurs traditions.

Autant de témoignages d’un passé glorieux, où elle était une étape incontournable de la route de la soie, où ses artisans d’art étaient réputés dans tout l’empire Moghol et où les richesses coulaient à flot. Un passé révolu, Bikaner n’étant plus que l’ombre d’elle-même. Une ville oubliée des parcours touristiques qui regarde les trains passer sans que personne n’en descende.

Et c’est justement parce que cette belle endormie mérite qu’on la réveille qu’il faut s’y arrêter.

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