
À chaque nouveau pays, le regard croisé sur nos premiers pas. La première impression est la bonne ? Démontrons le contraire ou confirmons la règle. Étape 1 : nos premiers pas… en Inde.
Un endroit « pépère » (par Pierre)
Arrivés à l’aéroport Indira Gandhi de Delhi vers 1 heure du matin, un jour de fête nationale, nos premiers pas en Inde se font dans un endroit froidement vide. D’abord, la clim (que nous avions déjà expérimentée lors d’une escale pour le Sri Lanka il y a 2 ans). Puis, les armes automatiques des agents de sécurité.
L’entrée dans le pays se passe très facilement : la police aux frontières contrôle nos e-visa puis explore notre fiche de renseignement (comme pour entrer aux Etats-Unis). Matthieu charge son téléphone portable en datas indiennes (« Jamais sans mon téléphone ! ») et manque de se faire arnaquer sur le rendue de monnaie. Sur un malentendu, ça aurait pu marcher 😉
Nous avions convenu depuis plusieurs jours de ne pas prendre de rickshaws ou de taxis pour rejoindre notre hôtel. En temps normal, et encore plus en pleine nuit, il n’est conseillé de prendre ces moyens de transports depuis l’aéroport. On ne saura jamais si la prudence était tellement de mise. On n’a pas voulu prendre le risque (vous voyez, papa et maman, on est sérieux !). Nous prenons donc une voiture commandée auprès de l’hôtel.
Et nous voici dans Delhi. Ou plutôt dans New « new » Delhi. On traverse des boulevards bordés d’arbres. Très (trop ?) propres. C’est la vitrine du pays. Les véhicules circulent plutôt correctement. On fait un coucou à l’ambassade de France qui défile à quelques mètres de nous, entre la représentation américaine et le Haut commissariat du Canada. Et puis nous entrons dans notre quartier.
Changement d’ambiance radicale : on retrouve ce que Matthieu appelle un endroit « pépère ». Comprenez : une rue bordélique, sans goudron, avec des fils électriques partout (et pas seulement accrochés à des poteaux) et des vendeurs de poulets grillés. C’est le quartiers des routards (pas forcément « du » Routard). Notre hôtel affiche d’ailleurs la couleur : c’est le Backpackers Heaven. Chambre correcte avec balcon (un luxe). Mais trop grande (4 lits). On nous fera comprendre le lendemain matin qu’il s’agissait d’une erreur…
Après avoir mangé plusieurs fois dans l’avion et vu l’horaire, nous restons à l’hôtel pour notre premier soir. Demain, on se lance en Inde de plein jour.

Des senteurs et du bruit (par Matthieu)
Arrivés en pleine nuit, nous sentons Delhi avant de véritablement la voir. Des odeurs d’épices, de végétation luxuriante, d’égoûts, d’urine. A chaque carrefour, quelque chose attrape vos narines et vous inonde sans vous demander votre avis d’un sentiment de curiosité, d’appétit ou de dégoût.
Dès l’aube, le bruit. Des klaxons, partout, tout le temps, concert de véhicules de toutes tailles qui veulent doubler, tourner, éviter un piéton et qui n’ont d’autre manière de le faire que de tonitruer. On est bon pour une aspirine.
Et puis il y a la vue. L’agitation est partout dans cette ville de seize millions d’habitants. On ne sait où regarder, on a l’impression de tout louper. On doit se pencher sur la photo que l’on vient de prendre pour réaliser tout ce qui se passait en un seul instant.
J’adore cette frénésie où l’on risque de se faire écraser par un camion en même temps que l’on évite une vache et que l’on râle après un rickshaw.
Sans oublier les Indiens, qui ont l’approche et la discussion faciles. « D’où venez-vous ? Où allez-vous ? Connaissez vous ceci ? Aimez-vous notre pays ? Qu’est ce qui vous plaît le plus dans notre culture ? » Oh, doucement… Que vous répondre, on vient juste d’arriver, ce sont nos premiers pas en Inde…
C’est passionnant. C’est épuisant. Quatre jours à Delhi, ce sera assurément le bon tempo. Trop court pour tout voir, pour tout comprendre. Mais suffisamment long pour re-découvrir ensuite le calme et le silence.
Beaucoup de fil à retordre,
à Delhi !
j’arrive à sentir les choses grâce à vos écrits 😊
😊
Nous sommes bien d’accord vous ne buvez que de l’eau en bouteille !!👍👌😁😘
Ahah oui. On y veille 😊
👍