Tour du monde : vos questions, nos réponses !

Passeports

On vous a proposé cette semaine de parler ensemble de notre tour du monde sur Instagram. Vous avez été plus de 200 à nous adresser des questions. Merci à tous ! Nous en publions une vingtaine dans cet article avec nos réponses.

Les questions par thème : 
– L’origine du projet et les préparatifs
– Les huit mois de voyage
– Nos meilleurs et pires souvenirs
– Comment voyons-nous la suite

L’origine du projet et les préparatifs

Qu’est-ce qui a déclenché ce tour du monde ? 
Un apéro arrosé lors de vacances en avril 2018. On ne sait plus trop comment, mais on a lancé cette phrase en l’air : « Et si on faisait le tour du monde ? » Sur le moment, on en a rigolé. Cette idée ne nous a plus quittés.

Combien de temps de préparation ?
Il s’est écoulé un an et demi entre le moment où l’idée nous est venue en tête et notre départ, le temps de nous organiser et de mettre de côté le budget nécessaire. On a détaillé tous nos préparatifs dans cet article.

Comment avez-vous choisi les pays que vous alliez visiter ? 
Notre première liste comptait une trentaine de pays. Nous voulions faire tous les continents. Puis on a ramené cela à l’échelle du raisonnable. Notre premier critère était de découvrir des pays dans lesquels nous n’étions jamais allés. Nous voulions aussi que cela tienne en une année. Autre critère important : limiter l’avion à l’indispensable, nous avons donc retenu pour partie des pays frontaliers. On en parle ici.

L’accessoire le plus utile et celui le moins utile dans votre sac à dos ?
On pourrait dire le passeport, le téléphone portable, quelques vêtements… Mais tout cela n’est rien sans un accessoire indispensable : les sacs congélation refermables ! 🙂 Ils nous ont été précieux pour protéger nos affaires essentielles lors des grosses pluies, pour compresser nos vêtements afin qu’ils tiennent moins de place dans nos sacs, ou encore pour isoler le linge sale qui sentait mauvais ! Le moins utile, ce fût le fil et les pinces à linge : nous avons toujours réussi à faire sans.

Quel budget avez-vous prévu au total (avion, hébergement, etc) ?
Environ 15.500 € chacun pour 13 mois de voyage, tout compris. Dont 2.000 € avant le départ pour l’équipement, les vaccins et les visas. Puis 1.000 € par mois pendant le voyage pour payer les transports, la nourriture, les hébergements, les visites et les loisirs. On vous en dit plus dans cet article. 

Avez-vous réservé tous vos logements à l’avance ? 
Au début oui, notamment pour l’Inde : c’était notre premier pays et on préférait ne pas avoir à chercher chaque jour où dormir. Puis au fil du voyage, plus nous avons été à l’aise, plus nous avons improvisé. Au Laos et au Cambodge, on se contentait de frapper aux portes des chambres d’hôtes en arrivant sur place. Cela nous permettait de visiter les chambres avant de choisir. Et puis ça nous donnait plus de souplesse dans notre itinéraire : on pouvait ainsi décider de rester plus longtemps à certains endroits, moins à d’autres. 

Gare routière en Inde
Entre deux bus en Inde

Les huit mois de voyage

Racontez-nous une belle rencontre ? 
U Kon Da La, un moine birman de 82 ans qui vit seul dans un monastère près du lac Inle depuis vingt ans. Il a appris le français en lisant de vieux magazines. Il était heureux de parler avec nous de la France, de Jacques Chirac, de Brigitte Bardot… Nous étions ses premiers visiteurs depuis trois semaines. On en parle dans cet article

Votre plus grande peur ? 
Nous blesser et être obligés de rentrer plus tôt que prévu. Ça n’est pas survenu. On touche du bois ! Mais on a quand même dû rentrer plus tôt à cause de la pandémie de coronavirus…

Combien de jours max sans se laver ? 
On s’est lavé tous les jours ! Souvent à l’eau froide, parfois dans la rivière, mais quand même tous les jours. 

Avez-vous croisé beaucoup de femmes seules ou de couples de femmes voyageant ?
Oui et nous avons été épatés par leur courage. Beaucoup d’entre elles nous ont raconté de grosses galères, des gestes déplacés de la part des hommes, parfois des agressions… En Inde, elles nous ont expliqué à quel point le sexisme était pesant. Mais ces voyageuses ne lâchaient rien pour autant et poursuivaient leur aventure avec conviction. Chapeau ! On en parle dans cet article.

Avez-vous rencontré d’autres voyageurs avec qui faire un bout de chemin ? 
Nous nous nous sommes liés d’amitié avec plusieurs voyageurs. Nous en avons revu certains au fil de notre parcours et nous discutons toujours avec eux à travers les réseaux sociaux. Faire un bout de chemin à plusieurs, pourquoi pas, mais l’occasion ne s’est pas encore présentée.

Un endroit où vous vous êtes dit « et si l’on restait vivre ici » ?
Tokyo ! Cette ville est à la fois tentaculaire tout en étant composée d’une multitude de villages, très animée tout en étant très calme. On s’y est tout de suite senti à l’aise. Nous y avons passé une semaine mais nous aurions pu y rester un mois. Mais, en vrai, rien pour nous ne peut remplacer Paris 🙂

Notre plus belle rencontre : U Kon Da La

Nos meilleurs et pires souvenirs 

Un mot, une odeur, un goût, un regard qui vous ont marqués ? 
« Julley », le mot le plus utilisé au Ladakh, qui sert à dire bonjour, bienvenue, comment ça va, merci… Pour l’odeur, c’est le durian, que beaucoup d’Asiatiques voient comme « le roi des fruits » et qu’on renifle à des dizaines de mètres à la ronde dès qu’il est posé sur un étale. Le goût, c’est celui du chai indien, inimitable, devenu notre boisson favorite. Le regard, c’est la tristesse des Birmans, un peuple tiraillé par son Histoire et sa culture.

Quel est votre plus beau souvenir de ces huit premiers mois de voyage ?
Pour Pierre, avoir fait du kayak aux côtés des dauphins du Mékong. Pour Matthieu, la rencontre avec les orang-outans dans la jungle de Sumatra. Les deux sont inoubliables !

Si vous deviez n’en choisir qu’un, quel pays avez-vous préféré ?
Le Laos ! Pour la générosité et la gentillesse de ses habitants, pour sa nature magnifique et sauvage, pour sa formidable gastronomie aussi.

Quel est le meilleur plat que vous avez mangé ? Et le plus bizarre ? 
Globalement, nous avons très bien mangé partout, à l’exception de la Birmanie. Mais le meilleur plat restera un Phô de boeuf au petit-déjeuner, en revenant du marché flottant de Can Tho, au Vietnam. Le plus étrange, c’est l’oeuf fécondé, une spécialité cambodgienne. Le poussin est déjà en partie formé à l’intérieur… Nous n’avons pas réussi à le terminer !

Vos plus grosses galères et imprévus ? 
Le vol d’une partie de nos affaires dans un bus au Cambodge et les 24h que nous avons passées ensuite au poste avec la police et le voleur. On s’est aussi pris quelques gamelles à scooter… On a dû quitter le Vietnam précipitamment à cause des restrictions liées au coronavirus. Sans oublier une bonne grosse gastro à Phnom Penh ! Mais rien de grave, ça s’est toujours bien terminé ! 

Où et quand vous êtes vous sentis avec l’esprit totalement libéré ? 
Lors d’un trek de trois jours dans la jungle au nord du Laos, pendant lequel nous étions totalement coupés du reste du monde.

Parmi nos plus beaux souvenirs : les orang-outans de la jungle de Sumatra

Comment voyons-nous la suite

Comment s’est passé votre retour à Paris en ces temps si particuliers ? 
À notre atterrissage, le décalage avec le Japon a été brutal. Là-bas tout le monde portait le masque et faisait très attention à respecter les consignes de prévention. On s’est retrouvé à l’aéroport Charles-De-Gaulle, personne n’avait pas de masque, on n’a même pas pris notre température… Une fois dans le taxi, on a découvert Paris quasiment déserte. Et nous nous sommes confinés, après huit mois de vie à l’air libre. Mais on s’occupe bien. Ces cinq semaines sont passées vite. On a parfois du mal à faire tout ce qu’on a prévu dans la journée ! Même si on est évidemment impatient de revoir nos familles et nos amis. 

Allez-vous reprendre votre tour du monde et si oui quand ? 
Oui ! Il nous reste cinq pays à parcourir en cinq mois. Nous allons donc poursuivre notre voyage. Mais avec la crise du coronavirus, il y a des préalables. D’abord, que la pandémie recule, ensuite que les frontières rouvrent et enfin que la vie reprenne normalement. Car parcourir des pays sans parler avec les habitants, ça n’a aucun intérêt  ! Au regard des prévisions, on espère pouvoir partir début juillet pour le Mexique. Nous traverserons ensuite la Colombie, le Pérou, la Bolivie et enfin l’Argentine. Avec l’objectif d’être de retour en France à Noël pour passer les fêtes avec nos parents 🙂 

Pensez-vous pouvoir retrouver rapidement un travail en rentrant ? 
À vrai dire, on ne se pose pas cette question. Nous ne savons pas précisément quand nous reprendrons notre tour du monde, pour combien de temps et quand nous rentrerons… Nous verrons cela le moment venu ! 

Ce voyage a-t-il renforcé votre amour l’un pour l’autre ? 
Être 24h/24 ensemble pendant 8 mois, dans des moments de joie comme dans de grosses galères, souvent dans l’inconfort, parfois dans la fatigue et l’inquiétude : forcément, ça en dit beaucoup d’une relation ! Et dans notre cas, ça nous rend plutôt optimistes pour la suite 😉

En huit mois, avez-vous changé de philosophie de vie ?
En quittant notre appartement, en nous séparant d’une grande partie de nos affaires, en regroupant toute notre vie dans un seul sac à dos, nous réalisons que nous avons appris à faire du tri dans la matérialité.

Votre tour du monde va-t-il vous faire vivre autrement à votre retour à Paris ?
Nous aurons probablement une vie plus simple. Beaucoup de choses qui nous semblaient essentielles avant de partir nous sont désormais accessoires.

Merci encore pour vos questions sur notre tour du monde ! Nous organiserons un nouvel échange sur Instagram dans quelques semaines 😉

Pub Air France dans une rue de Tokyo

5 commentaires sur “Tour du monde : vos questions, nos réponses !

  1. Bonjour les backpackers,

    Je n’ai pas de question en particulier, simplement vous remercier une nouvelle fois pour la qualité de vos récits de voyage(j’ai beaucoup apprécié le récit de vos péripéties sur les terres royales et bouddhistes de Thaïlande, tous les ingrédients étaient au rendez-vous : aventure, nature, culture, émotion, bien entendu la gastronomie locale, sans oublier votre humour et vos petites anecdotes), bref continuez ainsi pour permettre aux confinés de s’évader un instant😉

    Et par ce proverbe tibétain qui résume si bien votre tour du monde : « le voyage est un retour vers l’essentiel », je vous souhaite de reprendre la route au plus vite avec le sac à dos…

  2. Vous avez oublié une question essentielle à mon sens : est-ce facile de voyager dans les pays dans lesquels vous êtes allés en tant que couple d’hommes ? Avez-vous assumé votre relation ou fait profil bas sur ce détail ? Vous êtes vous sentis en danger à raison de votre sexualité ou au contraire plus acceptés qu’à Paris ? Avez-vous rencontré d’autres couples gays voyageurs ?
    Merci pour vos réponses qui sont importantes je pense pour la sécurité de tous

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