Thaïlande : notre bilan

Après 29 jours passés en Thaïlande, 2.302 kilomètres parcourus en 11 étapes à deux, à quatre et à six, nous voilà à l’heure du bilan. Comment avons-nous vécu ce périple au cœur du Pays du sourire ? Notre mission : résumer nos impressions thaïlandaises en quelques lignes. C’est parti !

[Bilan de notre séjour en Thaïlande du 7 décembre 2019 au 4 janvier 2020]

La Thaïlande a su trouver son équilibre (par Matthieu)

On l’a senti dès notre arrivée : la Thaïlande est un pays facile. On se disait que ça tenait peut-être à l’austérité de la Birmanie, que la comparaison lui était nécessairement profitable. Mais il n’y avait pas que cela. Que ce soit nos premiers pas sur l’île de Koh Phayam, avec sa chaleureuse fête de village à l’occasion de l’ouverture de son nouveau ring de boxe, ou au coeur de la gigantesque Bangkok, qui plutôt que de devenir une mégalopole impersonnelle a su garder son charme et sa générosité humaine, nous avons toujours eu le sentiment d’être les bienvenus en Thaïlande.

Certes, derrière le fameux « sourire » des Thaïlandais, il y a parfois des visées mercantiles, l’envie de faire son beurre sur le dos des voyageurs. Certes, de nombreux lieux ont été patinés, lissés, par le tourisme de masse, ont perdu de leur identité et du roots qui charma d’antan toute une génération de hippies. Mais, quand même, la Thaïlande d’aujourd’hui reste proche de la Thaïlande rêvée. La promesse d’aventure qui nous en est faite, à grands renforts de films hollywoodiens et de spots publicitaires des tours opérateurs, peut encore être réalisée. Car du Nord au Sud, par un tout petit pas de côté, il reste très simple de trouver l’île déserte ou la forêt sauvage qu’on espérait tant. Ainsi, l’aventureux routard a autant sa place et peut autant trouver son bonheur que le fan de voyages organisés.

Vendeuse dans une rue de Bangkok

Même Phuket, qui aurait pu être entièrement « disneylandisée » à l’image de Bali, a réussi à nous surprendre par son patrimoine architectural préservé et sa spontanéité. Et c’est là qu’on se dit que ce pays, qui a fait du tourisme une industrie plus que tout autre de ses voisins, a plutôt bien réussi à trouver son équilibre. La Thaïlande est totalement ouverte au monde. Elle accueille et elle partage avec toutes les nationalités. Elle est, comme on aime dire, ancrée dans la mondialisation. Et, en même temps, la Thaïlande reste elle-même. Son identité, sa culture, sa gastronomie, sont présentes à chaque coin de rue, sont fortes, sont marquantes. On sent un pays aussi hospitalier qu’il est fier de lui. 

Finalement, en un mois, nous avons gommé tous nos aprioris, ceux des Enquête Exclusive de Bernard de la Villardière, comme ceux des backpackers chevronnés qui pensent parfois avec une pointe d’orgueil qu’une destination trop fréquentée est une destination à absolument éviter.

Oui, la Thaïlande est et reste un beau pays. Et nous aurons beaucoup de plaisir à y revenir un jour.

Trois jeunes femmes au temple blanc de Chiang Rai

Libérés, délivrés ! (par Pierre)

Chaque nouvelle étape en Thaïlande était comme redécouvrir un pays nouveau. Les îles désertes au large de Ranong et de la Birmanie n’ont aucun rapport avec l’opulente Bangkok qui n’évoque pas la douceur passée d’Ayutthaya. Elles ne présagent en rien la beauté de la forêt tropicale du Nord de Chiang Rai, ville qui n’a que peu d’intérêts, contrairement à sa rivale voisine Chiang Mai qui regorge de monuments et de vie mais qui ne fait pas la fête de manière aussi débridée qu’à Phuket ou, entre Patong et Phuket-ville, on croirait vivre dans deux mondes différents.

Le point commun entre tous ces systèmes, c’est l’accueil et le sourire. Ce n’est pas une légende : la Thaïlande sait recevoir. Est-ce parce que nous arrivions d’un pays plutôt austère que cette impression de joie était décuplée ? Probablement. Il ne faut pas non plus s’aveugler : si la Thaïlande sait accueillir, c’est qu’un énorme travail des autorités politiques a été effectué auprès de la population afin de retenir les touristes. Le sourire n’est donc pas totalement désintéressé… Mais le factice ne se voit pas tellement. Et puis c’est tout de même plus agréable de rencontrer des gens souriants que faisant la gueule.

Un couple déjeune dans un restaurant de Chiang Mai

Nous mettrons de côté, évidemment, notre mésaventure chez l’Allemand de Sam Roi Yot, qui n’est en rien révélatrice de l’ambiance qui régnait en Thaïlande en ces mois de décembre 2019 et janvier 2020. L’heure n’était pas encore à la pandémie qui allait toucher la planète quelques semaines plus tard. Le premier article parlant d’un « virus mystère » dans la région de Wuhan n’est paru dans le Guardian que la veille de notre départ.

L’insouciance a donc dominé notre séjour. Sans le savoir, ce fut notre dernier mois de liberté. Libéré de la pression sociale birmane, de la pollution indienne, du manque de transports dont nous avions souffert par endroit en Indonésie, la Thaïlande est devenue très rapidement un pays facile. Ajoutés à cela le ravitaillement de Chantal et Olivier et notre premier trek de 2 jours avec Lisa et Sophie (le tout saupoudré d’amour et d’amitié) et on pourra dire que l’on aura pleinement rechargé nos batteries. Prêts pour la seconde partie de notre tour du monde, délivrés par avance de la chape qui allait peser de plus en plus sur notre périple…

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